La philosophie collaborative vous inspire ? Savez-vous que pour l’appliquer, il faut mettre en place des outils ? Nous avons identifié les deux piliers fondamentaux de ce mode de fonctionnement managérial : l’intelligence collective et la gestion des tensions. Et concrètement, l’un ne va pas sans l’autre ! On vous explique pourquoi…

Pour rappel, travailler au sein d’une organisation collaborative, c’est travailler dans un cadre où l’autonomie des collaborateurs, accompagnée de la confiance et de la responsabilité qui vont avec, est au cœur du management. Et travailler en autonomie, sans chef qui nous dicte notre conduite, ne veut pas dire travailler en solo ! Bien au contraire. 

Dans les entreprises libérées ou collaboratives, les équipiers doivent ainsi trouver le bon équilibre entre l’autonomie et la collaboration. Être responsable de ses actes n’implique pas ici de faire cavalier seul. L’organisation permet à chacun de s’épanouir dans ses missions, tout en apprenant à collaborer à plusieurs afin de faire émerger le meilleur de chacun d’entre nous. Les décisions se prennent alors aussi en équipe ou avec un collectif plus important, et cela ne peut pas se faire n’importe comment. La maîtrise des outils de l’intelligence collective est une chose, et celle de la gestion des tensions qui apparaissent quand on travaille beaucoup en équipe en est une autre ! Et c’est la combinaison de ces deux outils qui amène une organisation collaborative vers la performance…

L’intelligence collective

Grâce à elle, un collectif réussit à décider ensemble, ce qui est indispensable. Sinon, il bascule assez rapidement dans les jeux d’influence (pour obtenir ce que je veux, je vais aller faire du lobbying) ou la procrastination (comme on ne sait pas décider ensemble, on ne décide plus rien) et cela va assez vite très mal se passer…

La facilitation crée les conditions optimales pour un temps d’échange et l’atteinte de l’objectif fixé. Elle met aussi en place l’intelligence collective au quotidien dans une équipe. Il existe de nombreux processus de coconstruction et codécision, plein de techniques agiles et de rôles à connaître pour mettre en œuvre un fonctionnement efficace. Un petit conseil : ne vous lancez pas sans être formé(e), vous risquez de générer de la déception autour de vous et d’arriver à un résultat contre productif.

 

La gestion des tensions

Lorsque l’intelligence collective se met en marche, on libère la parole et c’est là qu’elle prend du relief ! En effet, si les gens sont autorisés à exprimer leurs ressentis, on va très vite sortir des sentiers battus où on ne dit pas un mot plus haut que l’autre. Il va falloir accueillir cela… et globalement nous ne sommes pas tous très à l’aise pour recevoir un relief qui n’a pas l’habitude d’exister, n’est-ce pas ? Cela va créer des tensions naturelles qui vont s’exprimer et au lieu d’être réprimées par un chef qui serait le seul décideur, c’est le collectif qui prend cela en charge. Le fait de savoir gérer une médiation entre deux personnes ou deux équipes  en conflit par le biais d’une régulation, va devenir absolument indispensable.

La communication bienveillante permet de prendre soin de soi, des autres, de nos relations professionnelles. Elle permet de  se connaître davantage, comprendre nos réactions, développer notre empathie et finalement mieux vivre ensemble. Tout comme la facilitation, la gestion des tensions s’apprend, sans véritable formation, vous risquez de faire plus de mal que de bien !

 

L’un ne va pas sans l’autre

Une fois ces deux outils mis en place dans les organisations que nous accompagnons, nous constatons la création de deux tribus : 

  • Une tribu d’acteurs opérationnels qui font leur travail au quotidien, et qui en plus, ont une casquette de facilitateur. C’est-à-dire qu’ils vont se former à un niveau de compétence suffisant pour accompagner et développer l’intelligence collective dans l’organisation et éventuellement transmettre leur savoir-faire aux autres. 
  • Une autre tribu probablement dotée d’une énergie assez différente, qui est celle de l’accueil. Elle va se former à la communication bienveillante et la gestion des tensions pour pouvoir elle aussi, en dehors du cadre hiérarchique conventionnel ou du leader, intervenir pour apaiser toutes ces tensions.

En résumé, savoir coconstruire et décider au sein d’un collectif peut être mis en place dès lors que nous savons gérer les tensions, une fois la parole libérée. Ces deux compétences sont souvent maîtrisées par des collaborateurs aux profils différents (les deux talents sont aussi compatibles) et sont la base d’un fonctionnement collaboratif. 


Nous pourrions vous en parler pendant des heures, mais il faut bien s’arrêter à un moment donné, alors si vous avez envie d’en savoir plus, n’hésitez pas à nous contacter !

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